Snowden, l'arme ultime contre les complotistes du 11-Septembre
Les révélations de Wikileaks ou celles, plus récentes, d'Edward Snowden sur le système Prism et les écoutes des institutions européennes et de certaines ambassades nous en disent long sur le contrôle de plus en plus étroit que les grandes puissances gouvernementales (mais aussi financières) exercent sur nos vies. Est-ce un scoop? Pas vraiment, nous nous en doutions et il y avait des précédents.
Mais il y a une grande différence entre se douter et savoir. Il semble que plus aucun recoin de notre existence ne soit l'abri des machines et des logiciels qui nous traquent, nous pistent et nous épient. Mais nous avons perdu de vue que ce qui s'applique aux citoyens s'applique aussi ceux qui nous écoutent.
On objectera que l'individu moyen bien moins de moyens, justement, pour percer les secrets d'Etat, mais il dispose d'un avantage considérable: généralement, il sait ce qu'il cherche. Or, le plus difficile, ce n'est pas de collecter des données. Le plus dur, c'est de les trier, de les assembler, de démêler l'important de l'accessoire.
On a ainsi dit que Roosevelt était au courant que les Japonais allaient attaquer la flotte américaine Pearl Harbor. C'est la fois vrai et faux. Certes les tensions étaient grandes entre les Etats-Unis et le Japon. Les Américains se doutaient bien que les Japonais tenteraient d'attaquer leur flotte du Pacifique s'ils décidaient d'entrer en guerre contre eux. Des rapports du renseignement indiquaient clairement qu'il se passait des choses étranges Pearl Harbor. Mais «des choses étranges» ne sont pas un motif de préparation la guerre (sinon toutes les armées du monde seraient mobilisées 24 heures sur 24 et sept jours sur sept).
Et les «faits concordants» qui auraient du/pu alerter les responsables du pouvoir, il est toujours facile, par la suite, de les sortir de la masse de documents qui viennent chaque jour s'empiler dans un service de renseignement.
Ce (...)